Hydravion Latécoère 523 "Aldebaran"

Le site de Lanvéoc Poulmic, sur la presqu'île de Crozon, en face du port de Brest, est choisi à la suite d'une étude lancée en 1919 par le Ministre de la Marine au sujet de la création d’un centre d’aviation maritime pour l’aviation d’escadre basée à Brest, ainsi qu’un centre pour les hydravions chargés d’assurer la surveillance et la protection des ports, mais aussi du littoral.
En zone basse, c’est à dire au niveau de l’eau dans l'anse de Poulmic, est construite la base d’hydravions (ou hydrobase) avec des parkings et "slips" de mise à l'eau pour les appareils, ainsi qu’une tourelle supportant une grue servant à la mise à l'eau et à la remontée des hydravions. Des hangars sont également construits, notamment le hangar Sainte Sophie avec son toit en "parapluie" réalisé en coques de béton bitumé et destiné aux hydravions.

En vue de l’évacuation définitive de la base, laquelle intervient le 18 juin, les avions sont transférés en Afrique du Nord.
Le 18 juin 1940, devant l'avancée allemande, le Latécoère 523 "Aldebaran", immobilisé pour révision, est sabordé le même jour dans l’anse du Poulmic.
Le 19 juin 1940, les premiers Allemands arrivent sur la presqu'île de Crozon.

Hydravion de reconnaissance et de patrouille dérivé du Latécoère 522. Premier vol le 20 janvier 1938. 3 exemplaires construits pour la Marine française: "Altaïr", "Aldebaran" et "Algol".
Monoplan aile haute. Coque. Construction entièrement métallique.Surface portante 330m2, équipage de 10 personnes, motorisation: 6 Hispano-Suiza 12Y-27 de 12 cyclindres en V développant 900 ch. Vitesse maxi de 260 km/h. Altitude maximale 2400m, autonomie de 5940 km. Armement: 1 mitrailleuse Darne de 7.5 mm en tourelle dorsale, 4 autres latérales, 3100 kg de bombes.

Plongée accessible aux débutants. Dans les années 1990, on distinguait encore des morceaux de tôles d'aluminium et un siège pilote ou copilote. La carlingue était ensablée et laissait apparaitre des alvéoles où prenait place des congres. Il y avait également des morceaux de pièces de train d'atterissage.

En 2017, il ne restait plus grand chose de l'hydravion, il est donné enfoui à 80% par le Shom. Les dragues des coquilliers ont du liquider/déplacer le reste.
D'après un commentaire de BRP sur wreckforumepave en 2009, un moteur pourrait être sur PEN AR VIR et un autre moteur serait récupéré et à la BAN.
Sur ce même forum, P.David dit qu'un avion "Nord 1402" type Noroît à coulé en mai 1952 à Poulmic.

Vidéo: Hydravion Latécoère 523

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